Sciences-Po choisira le successeur de Richard Descoings le 30 octobre. Mais l'Etat, qui a le dernier mot, ne se prononcera pas sur ce choix avant le 22 novembre, jour de publication du rapport de la Cour des comptes... L'école de la rue Saint-Guillaume va donc se retrouver durant trois semaines dans une situation inédite, avec un directeur désigné par l'établissement, proposé à l'Etat et en attente de confirmation (ou pas), ont indiqué de bonnes sources à Libération.
La succession de Richard Descoings, décédé le 3 avril à New York, ressemble de plus en plus à un mauvais feuilleton avec un scénario qui se construit au jour le jour et des acteurs frustrés de voir que tout se joue en coulisses.
Malgré la décision de Sciences Po de désigner dès le 30 octobre le successeur de Descoings, l’Etat maintient donc son cap. Conformément à la loi, les instances dirigeantes de l'école vont lui soumettre le candidat qu’ils ont retenu pour prendre la tête de l'école - le directeur de l’Institut d’études politiques (IEP, ou Sciences Po) étant en effet nommé par un décret de l’Elysée, qui a un droit de veto.
Mais elles devront attendre. L'Etat ne veut prendre aucune décision avant de connaître le rapport final de la Cour des comptes sur