La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a dit mardi ses «doutes» que les étrangers extra-communautaires puissent voter aux élections locales de 2014 conformément à l'un des 60 engagements de François Hollande. «J'avoue avoir quelques doutes parce que cela signifierait que nous adoptions le texte d'ici le printemps 2013», a déclaré la ministre sur Public-Sénat/Radio Classique.
«Aujourd'hui, il est prématuré de parler d'un calendrier, y compris pour répondre sur la question de 2014», a-t-elle encore dit. «Ce n'est pas totalement exclu si nous sentions que l'opportunité se présentait et les esprits étaient prêts», ajoute-t-elle.
Le Premier ministre avait assuré mi-septembre qu'un projet de loi serait présenté «l'année prochaine» pour instaurer le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, l'un des 60 engagements de François Hollande.
«Ce qu'a dit le président et le Premier ministre, c'est qu'il fallait créer les meilleures conditions avant d'ouvrir ce débat. Créer les meilleures conditions, c'est dépassionner les choses pour éviter que l'on reparte dans la caricature et la stigmatisation permanentes», selon la porte-parole du gouvernement. «C'est faire en sorte que les parlementaires, qui seront invités à voter, soient peu à peu convaincus de l'utilité d'une telle réforme». L'UMP a lancé mi-septembre une pétition contre le droit de vote des étrangers, qui totalise 186 778 signa