La diffusion d’informations que contiendrait le rapport de la Cour des comptes sur Sciences-Po et la révélation des réponses que la direction par intérim a apportée au rapport provisoire remis cet été ont suscité beaucoup de réactions.
On ne peut que déplorer que ces informations aient été livrées avant la sortie du rapport officiel et soient toujours à charge. Toutefois, si la direction de Sciences-Po conteste plusieurs conclusions de la Cour, elle reconnaît aussi des mésusages et s’engage à y remédier. Ces pratiques répréhensibles n’effacent pas l’ampleur du souffle réformateur qui a transformé Sciences-Po pendant les seize ans que Richard Descoings a passés à sa tête : internationalisation, ouverture à un plus grand nombre d’étudiants et à des jeunes venant de milieux défavorisés, refonte des premières années d’étude, et renforcement des activités de recherche.
Elles ne doivent pas non plus faire oublier ce que ces évolutions doivent aux personnels de Sciences-Po : ceux de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), les professeurs des universités et les personnels CNRS. On oublie un peu vite que la très grande majorité d’entre eux découvre dans la presse les abus qui ont été commis - et que l’on attribue, trop facilement, au seul Richard Descoings - et se retrouvent au centre d’une nouvelle tempête médiatique dont ils ne sont pas responsables. Sans parler des étudiants qui risquent de supporter les conséquences de critiques auxquelles ils ne peuvent rien.
Certes