Menu
Libération
Info libé

Quand Stéphane Courbit voit un juge, il file chez Sarkozy

Article réservé aux abonnés
L'affaire Bettencourtdossier
Selon nos informations, l’ancien patron d’Endemol a, au moment de sa garde à vue en juin dans l’un des volets de l’affaire Bettencourt, rencontré trois fois l’ex-chef de l’Etat.
publié le 24 octobre 2012 à 22h16
(mis à jour le 25 octobre 2012 à 9h47)

Rien n’interdit à Nicolas Sarkozy d’avoir de bons amis ni de les recevoir dans son bureau. Mais, quand l’un d’entre eux est concerné par une procédure judiciaire dans laquelle le chef de l’Etat n’a jamais pu s’empêcher de mettre son nez, et qu’il lui rend visite trois fois à l’époque de sa garde à vue, les magistrats ont de quoi s’interroger. C’est ce que fait le juge d’instruction bordelais Jean-Michel Gentil, qui a découvert d’étranges rendez-vous entre Stéphane Courbit, ancien patron d’Endemol, et son ami proche Nicolas Sarkozy.

«Saisie». D'après nos informations, le magistrat chargé de l'affaire Bettencourt, qui est la plus compromettante du quinquennat de Nicolas Sarkozy et devrait lui valoir une convocation devant la justice dans les prochaines semaines, a relevé, suite à la perquisition dans les bureaux de l'ex-président, que «des documents font état de plusieurs rendez-vous avec Stéphane Courbit lors de la saisie». Ils montrent que l'homme d'affaires s'est rendu rue de Miromesnil les 4, 21 puis 29 juin 2012.

Pour mémoire, le 3 juillet, les magistrats avaient mené des perquisitions au domicile de Carla Bruni, dans le XVIe arrondissement, dans l'ancien cabinet d'avocat de l'ex-chef de l'Etat ainsi que dans ses nouveaux bureaux, au 77, rue de Miromesnil. Ils cherchent à déterminer si la campagne électorale de Sarkozy de 2007 a pu être financée illégalement par l'héritière de L'Oréal. Et si ce dernier, une fois au pouvoir, a tenté de s'