Sciences Po va devoir changer. Et vite. Le rapport définitif de la Cour des Comptes, révélé hier par l’agence AEF spécialisée dans l’éducation, confirme les multiples dérives de gestion aux temps de Richard Descoings. Or l’Etat, qui reste le principal financeur, a annoncé qu’il ne les cautionnerait plus. Et qu’il entendait savoir désormais où passaient ses dotations.
Une question reste ouverte avec cette nouvelle «fuite» : dans quelle mesure cela va-t-il influencer la succession de Richard Descoings ? Quatre hommes restent sur les rangs avec un avantage à Hervé Crès, l’actuel administrateur provisoire, présenté comme le favori des dirigeants de Sciences Po. Va-t-il pâtir du rapport, lui qui dirigeait le Service des études et de la scolarité depuis la fin 2008 ? Les magistrats n’y citent aucun nom, comme c’est la règle. Mais ils examinent en ce moment s’il y a lieu d’engager des poursuites contre tel ou tel.
Le rapport comporte trois chapitres et fait dix-neuf recommandations. Il ne sera révélé publiquement que le 22 novembre à l'issue de la procédure contradictoire, Sciences Po devant encore répondre. C'est à partir de ce moment-là que l'Etat décidera ou non d'avaliser le nom du successeur de Descoings qui devrait sortir des réunions des instances dirigeantes de de Sciences Po prévues les 29 et 30 octobre.
Interrogé ce samedi par L