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Karachi : nouvelle mise en examen pour Nicolas Bazire

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Karachi, une affaire d’Etatdossier
L'ex-directeur de campagne d'Edouard Balladur et proche de Nicolas Sarkozy est soupçonné de recel d'abus de biens sociaux.
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publié le 29 octobre 2012 à 16h19

L’ancien directeur de la campagne d’Edouard Balladur en 1995, Nicolas Bazire, a été mis en examen lundi pour recel d’abus de biens sociaux dans l’enquête sur le volet financier de l’affaire Karachi, a-t-on appris de source proche du dossier.

Le numéro 2 de LVMH, un proche de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, était déjà poursuivi depuis septembre 2011 pour complicité d’abus de biens sociaux. Nicolas Bazire a été entendu pendant plus de quatre heures par les juges.

Les juges d’instruction Roger Le Loire et Renaud van Ruymbeke s’interrogent sur un éventuel détournement de commissions sur des contrats d’armement avec l’Arabie Saoudite (Sawari II) et le Pakistan (Agosta) au profit de la campagne d’Edouard Balladur en 1995.

Ils recherchent notamment l’origine des 10,2 millions de francs déposés le 26 avril à la banque, trois jours après la défaite du candidat. Le même mois, des retraits de 12 millions de francs avaient été effectués en 24 heures sur le compte d’Abdul Rahman El Assir, intermédiaire avec Ziad Takieddine dans les contrats d’armements. Ces deux hommes sont également mis en examen dans ce dossier.

Nicolas Bazire a notamment été mis en cause par Hélène de Yougoslavie, épouse de Thierry Gaubert, un autre proche de Nicolas Sarkozy.

Celle-ci a affirmé aux juges que son époux, dont elle vit séparée, allait chercher de l'argent placé sur un compte en Suisse pour le remettre à Nicolas Bazire. L'avocat de Nicolas Bazire, Me Jean-Yves Liénard, avait jugé ces allég