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Ecole : un livret de compétences qui perd des cases

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Décrié massivement par les enseignants, l’outil d’évaluation des élèves de CE1, CM2 et de 3e est maintenu par le ministre de l’Education, mais dans une version très allégée.
publié le 30 octobre 2012 à 22h16

Surnommé «l'usine à cases» par une bonne partie du corps enseignant (instits et profs confondus), le «livret personnel de compétences» (LPC), destiné à évaluer en trois paliers (en CE1, CM2 et fin de 3e) les acquis des petits Français, vient de muer.

Généralisé à tous les collèges depuis la rentrée 2009, et utilisé à l'école primaire depuis 2008, cet outil qui pouvait comporter jusqu'à 97 items en 3e (lire ci-contre) a subi sur demande du ministre de l'Education, Vincent Peillon, une sacrée cure d'amaigrissement.

Autonomie. Si les élèves doivent toujours «valider» des compétences, elles ne sont plus qu'au nombre de sept grandes: maîtrise de la langue française, connaissance des principaux éléments de mathématiques et maîtrise d'une culture scientifique, possession d'une culture humaniste, accession à l'autonomie et acquisition de l'esprit d'initiative, etc. Le livret est en fait ramené aux sept piliers fondateurs du «socle commun» de ce que les écoliers et collégiens doivent savoir depuis la loi d'orientation et de programme datant de 2005.

Bref, c’en est fini de rentrer dans le détail. Sauf en cas de souci de validation d’une compétence par un élève. Dans ce cas, l’équipe pédagogique devra «renseigner» avec davantage de précisions (on parle de «domaines») la compétence de l’enfant.

Sondage. A l'évidence, le livret personnel de compétences faisait souci depuis sa mise en œuvre : avec des profs qui refusaient de le remplir,