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La DCRI aurait ralenti les investigations concernant Mohamed Merah

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L'affaire Merahdossier
«Libération» a pu consulter les auditions de deux policiers du renseignement toulousain qui dénoncent la cécité de leurs supérieurs parisiens.
publié le 31 octobre 2012 à 1h27

Les policiers toulousains du Renseignement avaient envisagé la transmission du dossier de Mohamed Merah au parquet antiterroriste dès juin 2011, mais leurs supérieurs hiérarchiques de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) n'auraient pas réagi. Voilà ce que révèlent de nouvelles auditions du dossier, que Libération a pu consulter.

Entendus il y a quelques jours, le patron de la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse, Christian Ballé-Andui, et le brigadier chargé du suivi de Merah, le fameux «Hassan», ont expliqué que leurs inquiétudes, dès le 15 juin 2011, étaient suffisamment fortes pour avoir envisagé de «judiciariser la situation de Mohamed Merah». Préoccupés par ce qu'ils savent de son voyage en Afghanistan et de ses contacts avec le «réseau» salafiste local, craintes redoublées par «le fait que Mohamed Merah ait évolué dans une famille et dans un environnement radical ancien», ils estiment son «potentiel de dangerosité» élevé. Et décident donc de suivre la procédure prévue dans ce type de situation. A savoir, rédiger une note à l'intention de leurs supérieurs hiérarchiques de la DCRI dans laquelle ils demandent à ce que soit «évaluée» la possibilité d'ouvrir une enquête judiciaire avec signalement de Mohamed Merah au parquet antiterroriste.

Baisse de la surveillance

Aucune réponse, disent-ils, ne leur est jamais parvenue de la direction centrale. Ils poursuivent donc leur surveillance de Moha