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Libération

La parole se libère à Toulouse

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L'affaire Merahdossier
L’antenne toulousaine de la DCRI évoque un décalage avec le siège.
publié le 31 octobre 2012 à 20h56

«Ça sort enfin», lâchait hier matin un policier réagissant à la publication du compte rendu d'audition du patron de la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) toulousaine (lire page 2). Dont le ton soulagé en dit long sur l'état d'esprit régnant dans les locaux de la rue du Rempart Saint-Etienne. Juste après la tuerie de Toulouse, «j'ai vu des mecs pleurer dans le service», raconte un officier du Renseignement. La proposition cellule psychologique avait alors été refusée : «Pas le genre de la maison.»

«Poulets». Les fonctionnaires, qui ont jusqu'à présent pris sur eux «l'échec de l'affaire Merah», osent désormais évoquer les dysfonctionnements de l'enquête. Ils souhaitent que les juges aillent «au bout». Un «électrochoc», une «remise en cause totale du fonctionnement du Renseignement intérieur» : «Ce sont les leçons qu'il va falloir tirer de cette affaire», reprend cet officier de police.

En interne, les raisons qui font que l'on soit complètement passé à côté de la dangerosité de Merah sont mises sur le compte du manque de liaison entre les services chargés de l'opérationnel et ceux chargés de l'analyse. En clair, «entre les poulets qui sont derrière un objectif et qui le sentent et ceux qui prennent les décisions à Levallois, au siège de la boîte», explique une autre source policière à Paris.

Dès leurs premiers comptes rendus de surveillance, les hommes de