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Élève noyé à Saint-Cyr : le procureur pointe un défaut de surveillance

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Après la traversée d'un étang à la nage dans le noir, à laquelle participaient douze élèves, une heure s'est écoulée avant le signalement de la disparition de l'un d'entre eux, selon l'avocate de la famille.
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publié le 31 octobre 2012 à 11h59
(mis à jour le 31 octobre 2012 à 18h15)

La famille du Saint-Cyrien mort noyé lors d'un exercice d'intégration à la prestigieuse école d'officiers a dénoncé mercredi «des zones d'ombre» autour de son décès et des manquements aux règles de prudence qui nécessitent, selon elle, une enquête pour homicide involontaire.

Le sous-lieutenant Jallal Hami, 24 ans, est mort dans la nuit de lundi à mardi lors de la traversée d'un étang de 50 mètres dans le cadre d'une soirée de transmission des traditions, selon le procureur de la République de Vannes, Thierry Phelippeau, qui a ouvert une enquête. Une association de défense des militaires, l'Adefdromil, a estimé que cet exercice était «ni plus, ni moins qu'un bizutage».

D'après le procureur, douze élèves ont participé à la traversée, lors de laquelle l'éclairage de l'étang a sauté pendant «quelques minutes». Après cette coupure, des recherches ont été lancées pour retrouver le sous-lieutenant qui manquait à l'appel et dont le corps sans vie a finalement été découvert.

L'autopsie pratiquée mardi a confirmé que la mort avait été provoquée par noyade, a indiqué à l'AFP l'avocate de la famille de la victime, Marie-Laure Ingouf. Cette dernière a évoqué «des zones d'ombre» dans la mort du jeune homme, «sur la durée de la panne d'électricité et sur le délai entre la noyade et la découverte du corps». Selon elle, les camarades du jeune homme ont mis près d'une heure avant de s'apercevoir de sa disparition. «D'après la famille, lors de l'an