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Libération

Merah : l’UMP défend ses renseignements

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Terrorisme . Suite aux révélations, l’ex-ministre de l’Intérieur et Valérie Pécresse sont montés au créneau.
publié le 2 novembre 2012 à 21h56

la polémique autour de la gestion de l'affaire Merah par le renseignement intérieur (DCRI) enfle suite aux révélations de Libération. Interrogé vendredi matin sur Europe 1, Claude Guéant (UMP) a lancé les hostilités. «Je reconnais qu'il y a eu une défaillance pendant l'intervention, c'est lorsque Merah est sorti de son domicile pour aller téléphoner, déjouant - en passant semble-t-il, par des sous-sols de l'immeuble qu'il connaissait bien puisqu'il l'habitait - la surveillance de la police, a expliqué l'ex-ministre de l'Intérieur. Ça mis à part, les services ont surveillé Merah.»

«Failles». Nul mea culpa, donc, suite aux témoignages des deux policiers toulousains qui ont affirmé au juge en charge de l'affaire Merah qu'ils avaient envisagé dès juin 2011 la transmission au parquet du dossier du futur tueur. Leurs supérieurs à la DCRI n'avaient pas réagi. Lors d'un hommage aux victimes jeudi à Toulouse, François Hollande a, lui, admis des «failles» dans l'enquête. «Les agents locaux disent qu'ils avaient proposé de judiciariser le cas Merah, au motif qu'il vivait de façon recluse […]. Je vois mal un magistrat antiterroriste ouvrir une enquête sur le seul fondement qu'on reste, comme Merah, enfermé chez soi, les fenêtres fermées», a ajouté Guéant. Même discours, peu ou prou, de Valérie Pécresse, l'ex-ministre UMP du Budget. «Moi, ce que je n'accepte pas, c'est ce procès par anticipation des services de renseignemen