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Libération

La pauvreté s’accroît et se féminise, pour le Secours catholique

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publié le 7 novembre 2012 à 22h26

La grande pauvreté, c'est-à-dire le nombre de personnes très pauvres parmi les pauvres, a «considérablement augmenté» en une décennie selon un rapport du Secours catholique publié aujourd'hui. Cette population vivant dans un grand dénuement se chiffrait à 2 millions de personnes en 2009 (dernière mesure de l'Insee à ce jour), soit une hausse d'un demi-million depuis 1999. Le revenu de ces foyers est inférieur à 40% du niveau de vie médian, ce qui correspond à 642 euros par mois pour une personne seule (1 156 euros pour un couple avec un enfant).

Outre ces ménages vivant dans une précarité matérielle extrême, les pauvres dans leur ensemble représentent 14,1% de la population française, soit 8,6 millions de personnes. Selon les normes d'Eurostat, leurs ressources mensuelles sont inférieures à 60% du niveau de vie médian (soit 964 euros pour une personne seule ou 1 735 euros pour un couple avec un enfant). Là encore, les chiffres sont à la hausse sur dix ans : en 2001, on comptait 7,7 millions de pauvres (13,4% de la population). Statistiquement, l'augmentation du nombre de pauvres est corrélée à celle du chômage. Sur le terrain, l'association constate une hausse du chômage parmi les personnes rencontrées dans ses antennes : il est passé de 58% en 2001 à 66% en 2011. Ceux qui occupent des emplois précaires frappent aussi à la porte de «l'aide alimentaire ou aux boutiques solidaires de vêtements»pour boucler leur fin de mois. Ces personnes économisent sur les frais