Menu
Libération

«Bravo champion !»

Article réservé aux abonnés
Les jeux paralympiques de Londres ont changé le regard du public et des handicapés sur eux-mêmes. Bilan.
publié le 12 novembre 2012 à 19h06

Cet été, les Jeux paralympiques ont été diffusés tous les jours à la télé. Une première en France. De l’autre côté de la Manche, la Grande Bretagne déployait le tapis rouge aux athlètes handicapés et le public était au rendez-vous dans des stades affichant complet. Deux mois plus tard, l’événement passé, l’effervescence est retombée. A-t-il changé quelque chose dans la pratique du handisport en France ? Reportage dans le milieu.

Eric Castaldi est plutôt du genre casse-cou : un fonceur qui n'a pas sa langue dans sa poche. Qu'importe l'accident, qu'importe la paralysie des jambes, le fauteuil roulant… A 48 ans, cet ancien judoka professionnel est en train de monter son club de handbike VTT. Bientôt, il arpentera les chemins en vélo adapté, une discipline nouvelle en France, et un bon moyen de s'aventurer à nouveau en forêt. A discuter avec Eric, une autre image du handicap émerge. Loin du cliché de la rampe d'accès ou des toilettes adaptées. Dans le même esprit, les Jeux paralympiques ont porté à l'écran cette audace et ce dépassement de soi. Un clip tourné pour l'occasion par la chaîne Channel 4 comparait même les athlètes paralympiques à des surhommes. Et devant les exploits diffusés, cette idée a trouvé un écho dans la population. «Les Jeux ont modifié le regard des gens. Avant on s'arrêtait à notre fauteuil, notre incapacité, maintenant on peut aussi voir en nous des sportifs», raconte Eric. Et ce changement d'approche concerne aussi les personnes handicapées elles