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Education: moyens, moyens, moyens…

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Les budgets font défaut pour financer à l’école les postes d’auxiliaires de vie scolaire, pourtant prévus par la loi.
publié le 12 novembre 2012 à 19h06

Le 15 octobre, Véronique Dugelay-Cohen et Liliane Cirany, mères d'enfants handicapés, ont porté plainte pour discrimination à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Depuis la rentrée, leurs enfants sont sans auxiliaire de vie scolaire (AVS) pour les aider à suivre en classe. «Et pourtant ils y ont droit», souligne Véronique Dugelay-Cohen dont la fille est en CM2. Or l'enseignant, qui doit gérer une classe de 25 à 30 élèves, ne peut s'attarder. Et les résultats s'en ressentent aussitôt.

Depuis, deux autres familles de Choisy-le-Roi ont à leur tour porté plainte. Selon la FCPE locale (la principale fédération de parents d’élèves), une quinzaine d’enfants se sont retrouvés sans AVS à la rentrée. Une situation loin d’être exceptionnelle : le ministre de l’Education Vincent Peillon a indiqué que 6 000 enfants n’avaient pas pu faire leur rentrée faute d’auxiliaires en nombre suffisant.

Depuis la loi du 11 février 2005 «sur l’égalité des droits et des chances», les enfants handicapés peuvent être scolarisés comme les autres, dès trois ans, dans l’établissement proche de leur domicile. Avec ce texte, la France est passée d’une politique privilégiant la scolarisation dans des structures à part à une politique «inclusive», pratiquée depuis longtemps par les pays nordiques. En 2011-2012, 210 395 enfants ont ainsi été admis, dans le public et dans le privé - 130 517 dans le premier degré et 79 878 dans le second degré. Une croissance extrêmement rapide - 35 700 élèves supplémentaires en t