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A Sciences-Po, les enseignants sonnent la révolte

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A l'issue d'une AG «historique», les personnels de l'établissement ont réclamé l'organisation d'une nouvelle procédure de recrutement du successeur de Richard Descoings à la direction.
A Sciences-Po, le 12 octobre 2012. (Photo Marion Gambin pour Libération)
publié le 14 novembre 2012 à 19h33

Sciences-Po a vécu une journée de rébellion historique. On se serait presque cru à la Sorbonne... Des profs et des chercheurs remontés, des administratifs abondant dans le même sens, des participants se coupant la parole pour surenchérir, les termes d’une motion discutés pied à pied, et enfin un vote à mains levées pour dénoncer les agissements de la direction dans la succession de Sciences-Po.

Ce mercredi midi, une assemblée générale s’est tenue à Sciences-Po en présence d’une centaine de personnes. Objectif: exprimer l’exaspération des personnels face à la procédure de désignation du nouveau directeur et faire enfin entendre leur voix, si peu audible jusqu'à présent à l’extérieur.

A lire aussi  les précédents épisodes dans notre dossier «Sciences-Po, le feuilleton d'une succession»

A l’issue de deux heures de débats et à une écrasante majorité, les quelque 120 participants ont adopté une motion réclamant la démission des deux hommes-clé de la direction – le banquier Michel Pébereau et l'économiste Jean-Claude Casanova –, ainsi que l’organisation d’une nouvelle procédure de recrutement et d'élection du successeur de Richard Descoings.

Les participants à l'AG ont aussitôt envoyé leur motion à la ministre de l'Enseignement supérieur (lire ci-dessous). Geneviève Fioraso avait demandé, en vain, à la direction de Sciences-Po d'attendre la publication du rapport définitif de la Cour des comptes l