Dans deux jours, le destin de Sciences Po pourrait bien basculer. Les magistrats de la Cour des comptes rendront public leur rapport et surtout feront savoir s’ils demandent des poursuites contre des responsables de l'école pour qu'ils répondent de la gabegie. Si c’était le cas, la crise serait relancée et toute la procédure de succession de Richard Descoings risquerait de voler en éclats.
Avant même le jour J, Sciences Po a lancé la contre-attaque. Jean-Claude Casanova, le président du conseil d’administration de la FNSP (la Fondation nationale des sciences politiques qui gère le budget de l’établissement) a envoyé à la presse les réponses de l'école à la Cour des comptes. Il a demandé de ne pas divulguer l’intégralité du texte qui doit être officiellement rendu public jeudi, avec les conclusions de la Cour. Mais comme celles-ci ont déjà «fuité» dans la presse, sans doute a-t-il considéré que c’était de bonne guerre de faire «fuiter» ses réponses.
Dans ce texte de 75 pages, la direction de Sciences Po répond aux critiques des magistrats, en approuvant certaines mais en contestant d’autres. Surtout, elle prend position par rapport aux 19 recommandations de la Cour – sur la réforme de la gouvernance, la gestion des enseignants-chercheurs, etc. Là encore, elle ne les retient pas toutes.
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