Mariage et adoption pour tous ou pas ? La bataille de l'opinion fait rage. Avec sa concession à la «liberté de conscience», derrière laquelle des maires pourraient s'abriter pour ne pas unir des homos, François Hollande a fourni, s'il en était besoin, un nouveau stock de munitions à la droite. Ce dont n'a pas manqué de se réjouir Jean-François Copé : «[Hollande] est lui-même - maintenant il le montre - très mal à l'aise avec ce projet. Je le comprends. Il a vu des dizaines et des dizaines de milliers de Français dire leur inquiétude, leur incompréhension.» Une allusion aux 100 000 cathos-droite-ultras qui ont manifesté bruyamment samedi et violemment dimanche. Toujours plus facile de (se) mobiliser contre que pour. Dans le camp des pros, on tâtonne sur les moyens de répliquer. Question : peut-il y avoir un retournement de l'opinion d'ici au 29 janvier, début de l'examen du texte par l'Assemblée ?
Où en sont les Français ?
Depuis près d'un an, et l'engagement 31 du candidat Hollande, les sondages s'empilent et se ressemblent. C'est un «oui» très majoritaire au mariage homo, tandis qu'une petite moitié (tantôt au-dessus des 50% tantôt en dessous) est pour l'adoption. Avec, il est vrai, une tendance à l'effritement depuis qu'on est entré dans le vif du sujet, à la rentrée. Pour preuve, le dernier baromètre de l'Ifop pour Valeurs Actuelles (1) qui donne 61% des Français pour le mariage et 48% pour l'adoption.
Dans cette bataille, la gauc