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Récit

Premier rendez-vous avec le juge Gentil à l’agenda de Nicolas Sarkozy

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L’ex-président pourrait être mis en examen dans l’affaire Bettencourt, aujourd’hui à Bordeaux.
Nicolas Sarkozy le 14 janvier 2007, au congrès UMP d’investiture pour la présidentielle 2007, au Parc des expositions, à Paris. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 21 novembre 2012 à 21h36

C'est le deuxième face-à-face sous la Ve République entre un ancien président et un juge d'instruction. Jacques Chirac avait été le premier, en décembre 2009, dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Le tour de Nicolas Sarkozy est arrivé. Convoqué aujourd'hui en fin de matinée dans le bureau du juge bordelais Jean-Michel Gentil, en vue de sa mise en examen dans le cadre du dossier Bettencourt, le candidat UMP à la présidentielle 2007 est soupçonné d'avoir reçu illégalement des enveloppes de billets de la part de la famille Bettencourt, pour financer ses frais de campagne.

Mais il ne sera pas entendu dans le volet financement illicite de campagne électorale, le délai de prescription pour ce délit étant de trois ans. Sarkozy devrait être mis en examen, ou placé sous le statut de témoin assisté à la fin de l'audition, pour «abus de faiblesse».

Visites «intéressées». Il serait alors poursuivi pour avoir extorqué de l'argent à l'héritière de L'Oréal, âgée aujourd'hui de 90 ans, quand celle-ci n'avait déjà plus toute sa tête. Loin, donc, des habituels trafics d'influence, corruption ou abus de bien sociaux dont écopent habituellement les élus. «Il s'agit d'une pirouette du juge pour coincer Sarkozy, interprète une source judiciaire. Depuis le début de l'instruction, Gentil considère que Mme Bettencourt n'a plus toutes ses facultés intellectuelles depuis 2006. Si l'on suit cette logique, qui a été confirmée