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décryptage

Rythmes scolaires : la réforme ralentit le tempo

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Reculade . La semaine de quatre jours et demi ne sera pas mise en place partout dès la rentrée 2013.
publié le 21 novembre 2012 à 22h26

François Hollande a tranché à sa façon alambiquée : les écoliers français passeront à la semaine de quatre jours et demi, mais cela prendra deux ans. Le ministre de l’Education avait pourtant annoncé que cela se ferait dès la rentrée 2013. Le Président a préféré ménager les maires, qui demandaient un moratoire, et les enseignants, pas toujours emballés de venir travailler le mercredi matin sans contrepartie. Sa décision relance le scepticime autour de la grande refondation annoncée de l’école.

«Vous me demandez que la réforme [des rythmes scolaires, ndlr] prenne du temps. Je suis d'accord, elle s'étalera sur deux ans, a déclaré le chef de l'Etat mardi devant le 95e congrès des maires. Les communes qui pourront [passer à la semaine des quatre jours et demi] le feront dès 2013 et seront accompagnées, les autres prendront le temps nécessaire pour que nous puissions réussir cette réforme».

Transports. Afin de motiver les troupes, le Président a annoncé un fonds de 250 millions d'euros pour aider les communes abandonnant la semaine de quatre jours dès septembre 2013 mais qui, trop pauvres, n'arriveraient pas, par exemple, à financer les transports pour amener les enfants le mercredi matin.

L’annonce a surpris. Le ministre Vincent Peillon, qui négocie cette réforme, n’est pas aux prises avec une fronde des maires. La plupart des élus, comme presque tous les acteurs de l’éducation, sont persuadés que les rythmes actuels s