L’ancien ministre UMP Brice Hortefeux a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris à 5 000 euros d’amende avec sursis pour avoir menacé l’avocat de familles de victimes de l’attentat de Karachi, Me Olivier Morice. L’avocat de l’ancien ministre de l’Intérieur a immédiatement fait appel de cette décision.
Dans un article du Nouvel Observateur du 29 septembre 2011, Brice Hortefeux avait déclaré que Me Morice «devrait être fracassé». A l'époque, Brice Hortefeux avait dû s'expliquer devant la police sur ses conversations téléphoniques avec un ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, qu'il avait prévenu du fait que sa femme Hélène «balançait beaucoup» aux enquêteurs.
Selon Le Nouvel Observateur, Brice Hortefeux s'était dit «écoeuré» par la «lâcheté des journalistes qui fracassent tous les amis de Sarkozy», alors que c'est Me Morice qui «devrait être fracassé».
A l'audience, le journaliste du Nouvel Obs auteur de l'article avait estimé que Me Morice avait mal interprété ces propos. Selon Hervé Algalarondo, il allait «de soi» que c'est bien par les journalistes que Brice Hortefeux estimait que Me Morice «devrait être fracassé».
«Quoi qu'il en soit, que l'intéressé soit fracassé par la presse ou par d'autres, que la menace consiste en des pressions physiques ou morales qu'englobent la généralité du terme, le pro