Un «différend d'ordre personnel» entre deux jeunes filles «qui se connaissaient». Voilà l'explication esquissée vendredi par le procureur de la République d'Evry, Gilles Charbonnier. La veille, jeudi, vers 17 heures, sur le quai de la gare du RER D de Yerres (Essonne), une adolescente de 15 ans a poussé une autre jeune fille, âgée de 18 ans, sur les rails. Un train était alors à l'approche. Le conducteur a freiné, en vain. Le RER a happé la jeune fille. Ses jambes ont été broyées.
Transportée à l'hôpital dans un état semi-conscient, «elle a dû être amputée des deux membres inférieurs», a expliqué le procureur. Blessée à la tête, elle souffre «de nombreux hématomes et fractures». Vendredi, son état était «stable», mais son pronostic vital toujours engagé.
Les enquêteurs ont visionné les bandes de vidéosurveillance du quai et interrogé l'adolescente de 15 ans. Vendredi soir, il semblait certain pour le procureur que «la victime a bien été poussée». Tout en précisant que l'enquête allait devoir «déterminer l'intention» de la plus jeune des filles. Sa garde à vue a été prolongée jusqu'à samedi après-midi. Une information judiciaire devrait ensuite être ouverte. Pour l'instant, il semble difficile de recueillir son témoignage. «Elle est très marquée par les faits. Elle parle avec parcimonie, explique le procureur d'Evry. C'est quelqu'un qui a une histoire familiale et personnelle lourde à porter.»
D’apr