Sept jours de réflexion. Entre la mobilisation de samedi 17 novembre - entre 20 000 et 40 000 personnes sur le site du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL), soit la plus grosse manif de gauche depuis le 6 mai après celle contre le traité européen - et l'annonce par Matignon d'une «commission du dialogue» entre pro et anti-NDDL. Un «geste intelligent» pour l'Etat-major d'Europe-Ecologie-les Verts, «une reculade» pour mieux enterrer le projet selon Alain Juppé. Retour sur une semaine où le politique l'a emporté sur le juridique à la tête du gouvernement.
A entendre les proches du Premier ministre, l'idée de faire un «point démocratique» avant le début des travaux germait depuis un «petit bout de temps» dans la tête d'Ayrault. Mais ce n'est qu'à son retour de Berlin la semaine dernière, quand tombent les premiers pronostics de mobilisation, que son équipe comprend qu'il va falloir vite trouver une solution. Elle va mettre une semaine à éclore.
Lobbying. Car, il y a une semaine, Matignon se retranchait toujours derrière des arguments juridiques. Rappelant à l'envi que tous les recours ont été épuisés et que la concertation a déjà eu lieu sur ce dossier vieux de près de quarante ans.
De leur côté, élus et personnalités écologistes se lancent dès lundi dans une opération de lobbying. José Bové mais aussi le patron du WWF France, Serge Orru, décrochent leur téléphone pour glisser l'exemple de l'enfouissement de la gare