Après le report aux calendes grecques du droit de vote des étrangers, le gouvernement est attendu au tournant sur la régulation des sans-papiers, autre sujet sensible en matière d'immigration. Une circulaire doit être exposée aujourd'hui lors d'une communication en Conseil des ministres. Manuel Valls sait qu'il sera jugé sur ce dossier. Une chose est sûre : l'accouchement de ce texte a été difficile. Annoncée initialement par le ministère de l'Intérieur pour fin octobre, puis de façon «imminente» pendant tout novembre, la circulaire est donc finalement sortie aujourd'hui «des tuyaux de Matignon», où elle était coincée depuis deux semaines.
«Verrou». «S'il n'y a pas encore eu de réaction des associations, cela ne signifie pas qu'il n'y a pas d'agacement. Six mois pour s'installer, c'est bien. Désormais le temps de la réforme est venu», prévient Pierre Henry, le directeur de France Terre d'asile. Le 15 novembre une réunion avec le Réseau Education sans frontières (RESF), l'un des interlocuteurs majeurs sur ce dossier, s'est achevée «dans un climat très tendu», selon un participant. Le principal point de blocage tient à la volonté de certaines associations que le gouvernement régularise les sans-papiers déboutés de la dernière vague de régularisation, celle menée par Nicolas Sarkozy en 2006, et qui avait concerné entre 6 000 et 7 000 personnes - des parents d'enfants scolarisés - sur 33 000 dossiers déposés. «Une solution