Alors que le gouvernement sort aujourd’hui sa circulaire de régularisation des sans-papiers, l’un des plus grands squats de migrants de France a été vidé hier à l’aube de ses 200 occupants. Des demandeurs d’asile pour la plupart, dont les dossiers sont en cours d’instruction, mais aussi des déboutés du droit d’asile, en situation irrégulière.

Pour «sécuriser» les lieux, les forces de l'ordre avaient pris place dès 4 heures du matin autour de l'ancienne maison de retraite de Pacé, à quelques kilomètres de Rennes, occupée depuis mai par des migrants venus d'Arménie, de Géorgie, d'Albanie, de Mongolie, de Roumanie ou du Congo. Deux heures plus tard, les premières familles, des hommes et des femmes portant quelques sacs chargés de leurs effets personnels, des enfants aux regards égarés, cartables d'écoliers sur le dos, des bébés dans leur poussette, quittaient les lieux dans le froid et sous une pluie intermittente. Avec, pour seul recours, un ticket d'autobus et une feuille de papier à la main les invitant à se rendre à la préfecture pour connaître l'adresse où ils allaient être hébergés.

«Suivi». « Cette évacuation s'est déroulée dans des conditions tout à fait correctes et dans le respect des personnes, déclarait dans la matinée le préfet de région Michel Cadot lors d'une conférence de presse. Il y avait une volonté très forte des pouvoirs publics de faire en sorte que cette opération se déroule de manière satisfaisante. Ce soir,