Si les deux camps réclament un «dialogue serein», c'est bien leur seul point commun. Sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), trouver des convergences ou de possibles compromis entre partisans et opposants relève de l'exploit. La tâche de la «commission du dialogue» promise, le week-end dernier, par Jean-Marc Ayrault, s'annonce ardue d'avance.
«Mépris». Au lendemain d'un exercice de «désintox» organisé au siège d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), une escouade d'élus du Grand Ouest et d'acteurs économiques locaux, favorables au projet d'aéroport, a tenu, hier à l'Assemblée nationale, une conférence de presse en forme de contre-offensive (voir document ci-dessous). Défendant «un projet d'avenir nécessaire au développement et à la création d'emplois», Jacques Auxiette, président (PS) de la région Pays-de-la-Loire, a joué les chefs de file de cette délégation essentiellement socialiste. Jean-Louis Tourenne, président (PS) du conseil général d'Ille-et-Vilaine a, lui, dénoncé d'emblée dans ce dossier un «double mépris : à l'égard de la province, mais aussi de la démocratie», tandis que sur le ton de l'humour, le sénateur Yannick Vaugrenard (PS, Loire-Atlantique) a rappelé que «ce projet a commencé à être discuté en 1965, alors que Jean- Marc Ayrault avait 15 ans». Balayant ainsi le concept même d'«Ayraultport».
Ces élus ont également argué que les défenseurs du proj