Encéphalogramme plat. A deux jours de la Journée mondiale sur le sida, le 1er décembre, il y a comme un vent de mollesse parmi les acteurs publics français. Décryptage.
Mais que fait le gouvernement ?
Certes, ce vendredi, le Président de la République va aller inaugurer une salle «Françoise Barré-Sinoussi» à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, près de Paris, du nom de la codécouvreuse du virus du sida. Et, peu après, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ira dans un centre médico-social à Nanterre. Mais, pour le reste, un petit train-train paraît se poursuivre. En France pourtant, l'épidémie continue. Selon l'expression consacrée, elle se poursuit à bas bruit dans l'ensemble de la population. «Elle se caractérise par une forte concentration parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, les immigrés d'Afrique subsaharienne, et dans les départements comme la Guyane et la Guadeloupe», écrit l'Institut de veille sanitaire. «6300 nouveaux cas dépistés par an dans la dernière période. Mais de 15 000 à 30 000 personnes ignorent leur séropositivité.» Face à ce paysage épidémique, on gère. En début de semaine, au ministère de la Santé, on cherchait encore les «EDL», c'est-à-dire les éléments de langage pour ce 1er décembre.
Que disent les associations ?
«Le nouveau gouvernement peine à convaincre de sa détermination», écrit Aides, la plus importante association de lutte contre le sida. «Certains engagements tardent à se mettre en place, d'autres sont édulcorés, reniés ou carrément en