Lutte contre les stéréotypes à l’école, contre les violences faites aux femmes, pour la parité aux élections nationales, pour l’égalité professionnelle… Le moins que l’on puisse dire, c’est que le plan du gouvernement en faveur de l’égalité femmes-hommes, présenté vendredi par le Premier ministre, est à large spectre. Comme le mal bien incrusté qu’il est censé soigner.
Racine. «Mon ambition est d'ouvrir une troisième génération de droits des femmes, après les droits civiques reconnus à la Libération et les droits économiques et sociaux des années 70 et 80», a expliqué Jean-Marc Ayrault. Avant de s'emballer : «La politique d'égalité entre les sexes doit être un pilier du nouveau modèle français.» Pour le symbole, ces annonces ont été faites à Matignon devant l'ensemble du gouvernement en «comité interministériel aux droits des femmes». Le premier depuis douze ans, mais pas le dernier : désormais, il sera réuni chaque année. En sus, un projet de loi sur les droits des femmes sera présenté au printemps, et un haut conseil à l'égalité des sexes créé pour évaluer l'application des lois.
La conviction et l'ambition sont là. Mais dans le détail ? Un bon pan de ces mesures - déjà partiellement annoncées ( Libération de vendredi) -vise à prendre le souci par la racine. L'effort sera donc porté sur l'école. Dès la maternelle, lorsque se façonnent les premiers stéréotypes