La question cruciale du manque de places dans les centres d'hébergement d'urgence a pris la tournure d'une guerre de la communication hier, entre la ministre du Logement, Cécile Duflot, et les associations de lutte contre les exclusions. Regroupées au sein d'un Collectif pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri, elles ont organisé dans la matinée «une opération coup-de-poing» au pont des Arts, à Paris, pour dénoncer une «crise de l'hébergement d'urgence qui risque de virer à la crise humanitaire». Après avoir déployé - sous l'œil des caméras - une immense banderole «mal logés, sans abri : les oubliés de la République» , les associatifs, auxquels s'étaient mêlés des travailleurs sociaux, ont installé une trentaine de tentes pour symboliser l'extrême précarité.
Cheminots. Deux heures plus tard, Cécile Duflot, suivie d'une meute de photographes et de caméras, était à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) en compagnie du patron de la SNCF, Guillaume Pepy, pour visiter un bâtiment que la société va mettre à disposition pour héberger des SDF. Cet immeuble - un foyer de cheminots désaffecté - pourra accueillir un peu plus d'une cinquantaine de personnes. Il devrait ouvrir début janvier après des travaux de peinture et de mise en sécurité. Il sera géré par le CASP (Centre d'action sociale protestant). Deux autres bâtiments de la SNCF, situés à Drancy (Seine-Saint-Denis) et à Marseille, vont également être utilisés pour héberg