Une personne sur sept : la pauvreté n'est pas un fait marginal dans la société française. Des familles monoparentales ou nombreuses, des jeunes qui débutent dans la vie, des retraités… : 8,6 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian par l'Union européenne (soit 964 euros pour une personne seule en France, lire ci-contre). Un chiffre en forte hausse du fait de la crise économique. La question méritait donc bien une conférence nationale. Elle va réunir, aujourd'hui et demain, au Conseil économique social et environnemental (Cese), onze ministres, des représentants d'associations de lutte contre les exclusions, et les principaux intéressés : les personnes confrontées à la pauvreté au quotidien. Sept rapports (emploi, accès aux droits, minima sociaux, santé, famille et enfance, logement, surendettement) ont été remis au gouvernement pour nourrir les débats.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, doit clore les débats demain et «décliner les grands axes d'un plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté», a indiqué hier à Libération un proche d'un ministre. Des mesures immédiates devraient être annoncées. Après avoir amorcé, début novembre, une mesure à 20 milliards d'euros en faveur des entreprises, le gouvernement veut montrer qu'il n'oublie pas les plus défavorisés. Avec, à la clé, des formules choc et bien rodées. «La compétitivité et la solidarité, ce sont les deux conditions du re