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Portrait

Depardieu, un acteur au Rabelais

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Depardieu, la grande évasiondossier
L’acteur-restaurateur, néo-exilé, a massacré sa carrière à force d’enchaîner navets et sorties malheureuses.
publié le 10 décembre 2012 à 21h46

Tout le monde feint la stupéfaction attristée, mais il y a bien longtemps que Gérard Depardieu a pris le chemin de l’exil. Voila une bonne dizaine d’années que l’acteur français, 63 ans, a mis définitivement la clé sous le paillasson de sa carrière, au cinéma comme au théâtre, pour ne se consacrer sérieusement qu’aux affaires. Autrement dit, à ses rentrées d’argent. Propriétaire de vignobles en Anjou, en Algérie, au Maroc et en Italie, il possède également des participations dans une ribambelle de commerces plus ou moins rentables, dont des restaurants, des hôtels, des brasseries. Sans oublier, histoire de ne pas rester confiné aux métiers de bouche, quelques investissements aussi spectaculaires que calamiteux dans l’exploitation pétrolière à Cuba au début des années 2000.

Frénétique. Plus récemment et pour suivre le chemin de vieilles vedettes américaines à l'arrêt comme Steven Seagal, Depardieu entretient aussi les meilleures relations du monde avec plusieurs pays d'Asie centrale. Il est ainsi assez courant de découvrir sa silhouette ornant des publicités pour des compagnies d'assurances et des banques d'Azerbaïdjan ou de l'apercevoir dans des productions télévisuelles kazakhes. En Ouzbékistan, en ce moment même, on peut également le découvrir, déclamant son texte tel Alain Delon chez Dalida, pour les besoins du clip de la chanteuse Gulnara Karimova, fille aînée du président à poigne de fer Islam Karimov, avec laquelle il est question qu'il tourne un film.

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