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Reportage

Notre-Dame-des-Landes : «Tant qu’on sera là, les travaux pour l’aéroport ne pourront pas commencer»

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Notre-Dame-des-Landes, l'aéroport enterrédossier
Squatteurs et paysans opposés au projet d’aéroport près de Nantes attendent, dans la crainte d’une opération policière, alors que la justice a autorisé mardi la démolition des cabanes.
publié le 11 décembre 2012 à 19h12
(mis à jour le 12 décembre 2012 à 12h38)

C’est une petite boîte aux lettres en bois, plantée devant la première barricade du chemin de Suez, en plein coeur du bocage nantais. Elle symbolise le nouvel épisode de la lutte entre les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et l’Etat. Sur une feuille de papier, les noms de plusieurs «zadistes», les squatteurs installés ici, pour certains depuis plusieurs années. Depuis quelques jours, les intéressés se sont domicilés dans les cabanes de la Châtaigneraie, une clairière «réoccupée» malgré les expropriations.

La stratégie est claire : faire valoir, face à la justice, que les lieux sont habités. Et qu'en conséquence, les forces de l'ordre ne peuvent intervenir pour déloger les squatteurs. C'est ce qu'explique «Camille» - le prénom d'emprunt des militant(e)s du site - qui fait la visite à la presse en ce mardi après-midi ensoleillé : «La justice a autorisé ce matin la démolition des cabanes édifiées le 17 novembre. Mais pour nous, cela ne peut intervenir sans qu'un juge n'ait statué auparavant sur l'expulsabilité des occupants, explique-t-il. A moins que la préfecture ne s'asseo