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Karachi : les juges rejettent la piste des fonds secrets de Matignon

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Cette possibilité était avancée par les avocats de l'homme d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine dans le volet financier de l'affaire.
Ziad Takiedine le 18 octobre à Paris. (Photo Mehdi Fedouach. AFP)
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publié le 14 décembre 2012 à 9h16

Les juges chargés du volet financier de l’enquête Karachi rejettent la piste des fonds secrets de Matignon avancée par les avocats de Ziad Takieddine pour expliquer le versement de 20 millions de francs en espèce sur le compte de campagne d’Edouard Balladur en 1995.

«Il est établi que cette campagne a été financée au moyen des fonds secrets dont disposait alors l'état-major balladurien», ont écrit aux juges, dans une lettre consultée par l'AFP, les avocats de Ziad Takieddine pour demander la levée de son contrôle judiciaire.

Ils estiment par conséquent «erronée», l'hypothèse de travail de Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire qui cherchent à savoir si les commissions versées dans le cadre de contrats d'armement ont pu alimenter, via des rétrocommissions, la campagne présidentielle du Premier ministre d'alors.

Les juges s’interrogent sur l’origine des 20 Millions de francs versés en espèces sur le compte, notamment 10,2 Millions de francs en une seule fois, trois jours après le premier tour de l'élection.

Pour les avocats de Ziad Takieddine, cette somme provient de la Banque de France, qui gérait les fonds secrets. A l'appui de leur démonstration, ils citent le témoignage du directeur de l'agence du Crédit du Nord qui gérait le compte de campagne d'Edouard Balladur et qui décrit des billets livrés «enliassés dans des conditions que seule la Banque de France pratique», selon le PV d'audition consulté par l'AFP.

Mais dans une ordonnance du 11 décembre, con