Dimanche il y a aura Stéphane, qui a «juste envie de se marier» ; Eric, qui dit qu'on «vit dans une époque tellement… moderne qu'il a dû adopter sa fille en célibataire alors qu'elle a aussi un autre papa» ; et puis aussi Valérie, qui a dû filer en Belgique pour bénéficier d'une insémination avec donneur et fonder une famille avec Aurore. Et puis encore Clara, «qui a aimé et élevé son fils» avant que la mère biologique du petit ne la plaque sans lui laisser un droit de visite. Il y aura des homos, des enfants d'homos et aussi des hétéros. Isabelle «par citoyenneté», Coralie pour «soutenir son pote homo»…
Dimanche, de Bastille à Opéra, défileront tous ceux qui militent pour qu’homos et hétéros bénéficient enfin des mêmes droits. Droit de se marier (donc de divorcer), droit d’élever des enfants à deux (ou à plus), droit de bénéficier de l’assistance médicale à la procréation (AMP, aussi appelée PMA). Leur slogan ? «Egalité». Simple et républicain.
Muscles. Treize ans après le vote du pacs et quelques semaines après la présentation du projet de loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples du même sexe en Conseil des ministres, les LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) s'apprêtent donc à battre le pavé, accompagnés d'une quarantaine d'organisations, des féministes, des antiracistes, des associatifs, des syndicats (CFDT, CGT, FSU, Unsa, Syndicat de la magistrature…), des politiques (PS, EE-LV, Front de gauche, NP