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Récit

L’Elysée prend la fin de vie à bras-le-corps

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Après avoir pris connaissance du rapport Sicard, hier, François Hollande saisit le Comité d’éthique en vue du dépôt d’un projet de loi en juin.
publié le 18 décembre 2012 à 21h06

Si le sujet n'était pas aussi sérieux, on ironiserait volontiers, se disant : «Tiens mais qu'est ce qui se passe, François Hollande deviendrait-il audacieux ?» Hier, peu après la remise du rapport du professeur Sicard (1) sur la fin de vie en France, le président de la République a annoncé, en effet, qu'un projet de loi sera déposé au Parlement en juin 2013. Et cela alors même que le professeur Sicard venait de proposer à l'issue de sa mission «un changement culturel, mais pas de changement législatif».

François Hollande va donc plus loin. Il saisit le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur trois questions : l'une autour des directives anticipées, ce dispositif qui permet à toute personne de préciser comment être soigné à un moment où elle n'est plus en état de le dire. Aujourd'hui, elles ne sont pas contraignantes : comment les rendre plus effectives ? Deuxième question, plus délicate, autour du suicide assisté : «Selon quelles modalités et conditions strictes permettre à un malade conscient et autonome atteint d'une maladie grave et incurable d'être accompagné et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie ?» demande l'Elysée aux Sages. Enfin, le Président veut réfléchir à «comment rendre plus dignes les derniers moments d'un patient dont les traitements ont été interrompus à la suite d'une décision prise à la demande de la personne ou de sa famille ou par les soignants». Trois questions, et «c'est sur la ba