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Libération
Apocalypse show

Les forces de l’ordre, comité d’accueil des «survivalistes»

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Dernières heures avant la fin du monde ?dossier
publié le 18 décembre 2012 à 21h26

Les seuls martiens qui menacent d’être aussi nombreux que les journalistes à Bugarach ce 21 décembre sont déjà en train de débarquer. Du moins leur avant-garde. Laquelle a installé hier un petit PC opérationnel à la mairie. Le gros poste sera à Limoux, sous-préfecture de l’Aude, avec un PC moyen dans la vallée, entre les deux.

A la tête de cette unité, un officier siglé Sirpa, comme Service d'information des armées, et donc de la gendarmerie. C'est lui qui informera la petite foule de reporters qui se promènent un appareil photo sur le ventre ou une caméra à l'épaule, du mouvement de ceux qui ont un képi sur la tête. Le chef d'escadron Xavier Vialenc sait tout. Enfin, presque. Il y aura, indique-t-il, comme un stratège devant ses cartes d'état-major, les hommes à cheval de la Garde républicaine, «meilleur moyen de canaliser une éventuelle foule de survivalistes».

Il y aura aussi des spéléologues et le peloton de gendarmerie de haute montagne pour interdire l'accès au labyrinthe des galeries souterraines sous le pic de Bugarach. «Et même la gendarmerie mobile», précise-t-il. Cette unité-là, faut-il peut-être comprendre, au cas où ça chaufferait trop sur et sous le sol moussu de cette petite commune submergée par une masse incontrôlable de doux dingues sûrs d'échapper là à l'apocalypse.

Le chef d'escadron Vialenc sait tout, donc. Sauf si la bataille aura lieu dans le village ou sur les flancs du pic qui le domine. Ni, surtout, si la bataille aura lieu. Les hélic