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Libération
Apocalypse show

«Les vrais "pinpins" qui y croient, ils viendront pas»

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Une semaine à Bugarach.
publié le 19 décembre 2012 à 21h36

Il y a bien ce

«bouddhiste zen»

qui annonce à ces

«camarades astronautes autonomes»

être entré dans la

«zone interdite, hier [mardi] soir vers minuit».

Mais il reste difficile à rencontrer. Sinon, il est toujours possible de faire avec ce drôle de personnage au pull pétaradant qui vient de lui-même à la rencontre des journalistes. Là, sous l’église, il a trouvé une télé japonaise à laquelle raconter qu’il croit dur comme fer aux petits hommes verts et qu’il en a

«même vu».

Mais

«il vient de la vallée à côté, explique un villageois hilare qui l’a reconnu. Il est là pour se foutre de tout ce cirque qui se fout du monde».

Wilfrid est un meilleur client. Ce jeune homme de 28 ans propre sur lui a pris soin d’installer son camion au cœur de Bugarach dès lundi.

«Il y a un groupe électrogène à bord et un tas de matériel»,

dit-il. Il ne voulait pas courir le risque de rester en rade loin du lieu où il compte

«créer l’événement dans ce non-événement»,

en cette fin du monde. Wilfrid est

«artiste conceptuel».

Il est 11 h 30, hier, premier jour de la ruée supposée vers le pic de Bugarach. Mais de ruée point. Les premiers éléments de la fanfare sont toutefois au rendez-vous. Les camions de gendarmerie filent vers le pic par la départementale 14. Puis vient une sorte de Davy Crockett, «intermittent du spectacle» à bonnet de castor, à la recherche de «clous pour être crucifié sur la montagne». Mais il a trop l'air de