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Libération
TRIBUNE

Très «cher» Gérard, sortez de ce bad film !

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par Jean-Marc Adolphe, Directeur de la revue Mouvement et Bruno Tackels, Ecrivain, journaliste
publié le 19 décembre 2012 à 19h07

Qu’il soit permis de vous souhaiter, à quelques jours de votre anniversaire (27 décembre), un prompt rétablissement : la polémique, née de votre décision de vous exiler fiscalement, puis de vendre pour 50 millions d’euros votre hôtel particulier, et enfin de «rendre» votre passeport, ne vous amène-t-elle pas à tenir le plus mauvais rôle de votre carrière d’acteur ? Mais acteur, l’êtes-vous encore vraiment ? Profitant de la notoriété et des subsides que ce métier vous a donnés, vous avez en effet entrepris un autre métier, celui d’«homme d’affaires». Et pourquoi pas ? Libre à vous de faire fructifier comme vous l’entendez un argent gagné à la sueur de votre talent et des récompenses qui y furent attachées.

Ne voyez aucune ironie dans ces quelques mots. Quelle que soit la tristesse que nous puissions éprouver, nous n'oublions pas en vous l'immense acteur qui a prêté sa présence aux plateaux de Claude Régy, comme aux films de Marguerite Duras à Jean-Luc Godard (dans un titre prophétique, Hélas pour moi), en passant par Bertrand Blier, Maurice Pialat, Alain Resnais, François Truffaut, Marco Ferreri, Bernardo Bertolucci, sans oublier Francis Veber et Claude Zidi. Boulimique, vous l'avez toujours été, ne refusant aucun mets, aucun genre. Ogre même, jusqu'au phénoménal Obélix.

Vous êtes un vrai Gaulois. Et, à cette époque déjà, l'impôt existait, comme dans toutes celles que vous avez incarnées dans la peau de personnages historiques ou littéraires : Cyrano, D'Artagnan, Mazar