Il y avait plus fort, vendredi à Bugarach, que les journalistes se filmant entre eux. C'était les journalistes de télévision s'en voulant de se trouver là sans rien à se mettre sous la caméra. Avec la meilleure foi du monde, ils reprochent même au maire du village, Jean-Pierre Delord, de les avoir entraînés dans cette aventure où le dérisoire le dispute au vide : «Son histoire de fin du monde lui rapporte autant qu'une étape du Tour de France, et sans avoir mis la main à la poche», analyse ce reporter de France 2. Yeux ronds interloqués dudit élu : «Mais je ne leur ai pas demandé de venir, moi ! C'est eux qui ont créé ce bazar.» S'il s'est passé quelque chose ce vendredi 21 décembre autour du Pic, où le quidam devait pouvoir échapper à la fin du monde, c'est bien le désappointement des médias et le ras-le-bol des 197 Bugarachois, les deux camps se renvoyant la responsabilité de ces heures stupides à attendre ce que chacun savait ne devoir jamais arriver.
Les copains du sapeur Camember semblent s'être donné rendez-vous dans ce coin pyrénéen de l'Aude. Ceux déguisés en extraterrestres de papier alu se sont retrouvés à concourir avec des Dark Vador à peine mieux imités. C'est pas juste ! Ceux-là ont fini par faire passer au second plan le seul vrai illuminé présent sous le Pic qui jure que, «même si on ne s'en est pas aperçu, tout s'est passé» à minuit et quelque chose dans la nuit du jeudi à vendredi.
Le préfet de l'Aude lui-même ne s'est aperçu de rie