Le Réseau éducation sans frontières (RESF) a conquis ses galons sous Sarkozy, contre Brice Hortefeux et Eric Besson. Mobilisations de soutiens aux quatre coins du pays, réactivité lors d'expulsions, notamment dans les écoles, pétitions en masse, le RESF a développé un savoir-faire militant, même si l'ensemble de la sphère associative n'approuve pas toujours que l'action du réseau se limite aux enfants et aux familles.
Plutôt discret depuis l'élection de François Hollande, Richard Moyon, une des figures emblématiques du réseau, et ses troupes sont à nouveau sur le pied de guerre. Si le périmètre de la nouvelle circulaire Valls sur les critères de régularisation, dont un volet concerne les familles ayant des enfants scolarisés, devrait dans les prochaines semaines donner du grain à moudre au RESF, un cas urgent le mobilise: celui de Blendon Gashi. Son histoire est intéressante car elle rappelle un cas similaire qui avait connu un épilogue heureux. Quand Claude Guéant dirigeait le ministère de la place Beauvau. «Il serait triste que nous obtenions moins sous Valls», souligne Richard Moyon.
Intervention chirurgicale programmée
Blendon Gashi, 11 ans, est un enfant kosovar expulsé le 18 janvier 2012 avec ses parents et son jumeau Blendi vers le Kosovo. Mais Blendon est aussi hémiplégique suite à un accident vasculaire survenu dans ses toutes premières années. Il ne peut pas utiliser sa main droite et claudique.
La famille Gashi est arrivée clandestinement en France en avril 2011. Pendant que leur demande d'asil