Quinze mille euros récoltés «en moins de deux heures samedi grâce aux dons de 450 personnes, dont des élus de tout bord». Le parti Batasuna claironne la réussite d'une collecte qui a permis à Aurore Martin de sortir de la prison Soto del Real, près de Madrid, après versement de la caution. Et de regagner la France. La militante indépendantiste basque a passé la frontière dans la nuit de samedi à dimanche et a retrouvé ses proches en terres pyrénéennes.
Aurore Martin a été accueillie par des militants et des amis à Saint-Jean-Pied-de-Port dans l’un des deux bars - l’autre est à Bayonne - qui avaient organisé la levée de fonds. La jeune femme y a été reçue par un «aurresku» impromptu, une danse basque de bienvenue, par près de 50 personnes qui lui ont remis un bouquet de fleurs. Aurore Martin devrait attendre quelques jours avant de s’exprimer sur sa détention, affirme Batasuna.
Chez les hommes politiques locaux, du Parti communiste à l'UMP, c'est le soulagement. Frédérique Espagnac, députée PS des Pyrénées-Atlantiques, a souhaité «joyeux Noël à Aurore Martin et toute sa famille». Elle a salué «la diplomatie silencieuse qui a été efficace». «L'union de soutien s'est manifestée au-delà des clivages politiques. C'était quelque chose d'inacceptable qu'une ressortissante française fasse cinquante jours de prison pour avoir exprimé des opinions politiques», a renchéri Max Brisson, adjoint UMP au maire de Biarritz.
Batasuna, lui, boit du petit-lait a