Tout baigne dans la police marseillaise, remise sur pied pour traquer les dealers, les arracheurs de colliers en or et les auteurs de règlements de comptes. A croire que l'affaire des ripoux de la BAC nord, accusés d'avoir racketté des délinquants, dépouillé des contrebandiers de cigarettes, volé des bijoux et des kilos de shit à des dealers pour les revendre, ne serait plus qu'un vieux cauchemar. Certes, seize policiers restent mis en examen à des titres divers pour «vols et extorsion de fonds en bande organisée» et «infractions à la législation sur les stupéfiants». Mais neuf d'entre eux ont repris le travail début décembre dans les commissariats de la ville, en tenue sur la voie publique ou au PC Radio. «Ils n'ont pas le droit d'exercer en civil, ni en BAC ni en investigation», souligne-t-on au cabinet du ministère de l'Intérieur qui avait déjà réintégré quatorze autres policiers ayant été entendus comme témoins dans la procédure : «Il n'y aucune charge contre eux. On ne va pas les payer à rien faire.»
Les juges Patricia Krummenacker et Caroline Charpentier, qui ont bien avancé dans leur enquête, ont décidé de remettre en liberté, juste avant Noël, les sept détenus, interdits de fréquenter les autres voleurs présumés mais autorisés à exercer hors du département. Là encore, les autorités policières, aiguillonnées par le droitier syndicat Alliance, ne vont pas se priver de leurs services, en ces temps de pénurie d’effectifs, mais les dispa