La France accueillera dans les prochains semaines «quelques dizaines» d'Afghans ayant travaillé auprès des soldats français en Afghanistan depuis onze ans et dont la sécurité est désormais considérée comme menacée dans leur pays, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de la Défense. Ces Afghans qui ont notamment travaillé comme interprètes seront accueillis avec leurs familles sur le sol français.
Un arbitrage interministériel (Intérieur, Affaires étrangères, Défense, etc.) doit encore déterminer le nombre exact de ces futurs expatriés, a-t-on souligné de même source, sans confirmer les chiffres avancés par Le Monde. Dans son édition datée de jeudi, le quotidien affirme que «160 à 170 Afghans, dont 60 à 70 interprètes ayant travaillé avec les troupes françaises depuis 2008 en Afghanistan, seront autorisés à venir sur le territoire français à partir de janvier pour démarrer une nouvelle vie». Initialement quelque 80 personnes au total devaient bénéficier de visas, a confirmé à l'AFP le ministère de l'Intérieur.
Selon la Défense, avant le retrait des dernières troupes combattantes françaises, effectif ce mois-ci, le commandement militaire français en Afghanistan a mené des entretiens individuels avec chacun de ses anciens employés locaux, candidats à l’expatriation en France. Cette expatriation, a-t-on expliqué, était conditionnée par deux éléments : le fait de savoir si leur sécurité était désormais réellement mise en péril en A