Des femmes se considérant victimes des pilules contraceptives de troisième et quatrième générations vont porter plainte contre des laboratoires. Selon le Monde du week-end, 30 femmes engageront des actions en justice début janvier auprès du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Leurs plaintes feront suite à celle déposée le 14 décembre par Marion Larat, une jeune femme victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC), qu'elle impute à la prise de la pilule de troisième génération Méliane. «Nous avons reçu des dizaines de lettres et de coups de fil. A l'heure actuelle, nous avons reçu 30 dossiers complets, en plus de celui de Marion», indique son avocat, Me Philippe Courtois.
Les nouvelles plaignantes, âgées de 17 à 48 ans, ont toutes affronté des problèmes de santé très graves : AVC (pour 15 d’entre elles), embolies pulmonaires (3), thromboses veineuses, phlébites. L’une est décédée, d’autres ont gardé d’importantes séquelles : tétraplégie, hémiplégie… Leurs recours en justice vont viser Bayer, Schering, Merck et Pfizer, les fabricants des pilules.
La plainte de Marion Larat a, elle, été déposée contre Bayer pour «atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine». Cette femme de 25 ans est lourdement handicapée à la suite d'un AVC survenu le 13 juin 2006. Elle souffre notamment de troubles du langage et de la mémoire. Elle n'a fait le lien avec la prise de la pilule qu'en 2010, après une consultation chez «une nouvelle gyné