Le 14 décembre, Marion Larat, 25 ans, déposait plainte contre le laboratoire pharmaceutique Bayer qui commercialise la pilule Meliane. Elle accuse ce contraceptif dit de troisième génération d'être à l'origine de son accident vasculaire cérébral en 2006 qui l'a laissée lourdement handicapée. «J'ai vraiment la haine contre Bayer, j'ai vraiment la haine contre l'Etat. Mais surtout, je dois prévenir les filles», déclarait-elle à l'AFP. Trente nouvelles plaintes vont être déposées dans les prochains jours par des femmes s'estimant elles aussi victimes de ces pilules de troisième et quatrième générations. Les risques pour la santé sont-ils connus et avérés ? Depuis quand ? Le cas échéant, pourquoi les autorités de santé ne les retirent-elles pas du marché ? Eléments de réponse.
Quelles pilules sont en cause ?
Leur qualificatif, «troisième ou quatrième génération», laisse à penser qu’elles sont récentes. Pas du tout. Les laboratoires ont commencé à commercialiser les pilules de troisième génération (Desobel, Edenelle, Mercilon…) dans les années 80, suivies de près par celles de quatrième génération (Jasmine, Bélanette…).
Légalisée en 1967, la pilule est aujourd'hui - de loin - le moyen de contraception le plus populaire en France, utilisé par la moitié des femmes âgées de 15 à 49 ans. Celles de première et deuxième générations sont apparues sur le marché dans les années 70. Si les unes ont quasiment disparu (seule la marque Triella reste en vente), celles de