Nicolas Sarkozy est tombé sur un os : Ziad Takieddine, intermédiaire entre la France et l'Orient (Proche ou Moyen). Mis en examen dans une affaire de ventes d'armes (au Pakistan et en Arabie Saoudite), ce proche de la droite non chiraquienne (sous Balladur puis Sarkozy) vient de se rappeler à son bon souvenir. Le Parisien a dévoilé hier le contenu de sa dernière audition devant le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke (mi-décembre, la énième du genre), durant laquelle Takieddine affirme pouvoir «fournir des éléments sur le financement de la campagne [présidentielle] de Nicolas Sarkozy» en 2007 par le régime libyen, évaluant la générosité de Kadhafi à plus de 50 millions d'euros.
Soupçon. Ce n'est pas la première fois que Takieddine tente d'élargir le débat sur les ventes d'armes via leurs commissions baladeuses. En mai 2012, il tentait déjà - mais en vain - d'attirer Van Ruymbeke sur la filière libyenne, narrant une conversation avec Saïf al-Islam, le fils du Guide, qui lui aurait confirmé le financement de la campagne 2007, puis avec Kadhafi en personne, peu avant la chute de son régime : «Chaque chose en son temps», lui aurait répondu le dictateur, sibyllin. «Cela me paraît tout à fait crédible», déclarait alors Takieddine sur PV, sans pouvoir en apporter la preuve. Sarkozy en personne avait qualifié le soupçon de «grotesque».
Son ultime audition semble signifier que Takieddine a depuis progressé dans sa petite e