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Libération
Témoignage

«Que l’envie de débattre ne soit pas assimilée à l’homophobie»

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Jérôme Brunet Responsable du privé dans le Loir-et-Cher
publié le 6 janvier 2013 à 22h41

«Eric de Labarre est tout à fait dans le cadre de sa mission quand il propose aux directeurs du privé d’organiser des débats sur le mariage homosexuel. Et son courrier est très mesuré et très paisible. Quand il parle de "communauté éducative", il interpelle les chefs d’établissement, pas les élèves. A partir du moment où on évoque à l’école la théorie du genre ou la sexualité, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’on parle également de l’ouverture du mariage aux couples homosexuels. On ne peut que se réjouir de cette volonté d’apporter les conditions d’un débat neutre et impartial, puisqu’il ne s’est pas fait ailleurs dans la société. Ces débats pourraient par exemple se dérouler de manière documentée, avec différentes études sur l’adoption par les couples homosexuels et en présence de personnes favorables au projet de loi. Quant aux parents, je ne vois pas pourquoi ils en seraient écartés. De toute façon, les lycéens posent ce type de questions à leurs professeurs. Je sais qu’un débat a déjà eu lieu dans un établissement privé du Loir-et-Cher. Dans un lycée technologique public, une étudiante de BTS a fait un exposé sur l’homosexualité qui s’est fini par un dialogue sur le mariage. Ce qui me gène, c’est que la volonté de débattre soit assimilée à l’homophobie. On radicalise les positions des uns et des autres. Je trouve choquant que Vincent Peillon ait pu imaginer qu’on puisse organiser un tel débat avec des élèves de primaire. Et je regrette que Najat Vallaud-Belkacem ait pu, e