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Libération

La pollution de l’air, danger en suspension

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publié le 7 janvier 2013 à 22h26

C'est l'hiver. «Ciel bas et lourd», note le promeneur. Traduction en vocabulaire sanitaire : il y a plein de méchantes particules qui restent en suspension, donnant toutes ses chances à la pollution atmosphérique. Est-ce grave, docteur ? C'est l'intérêt du numéro spécial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) sur le thème «épidémiologie et pollution atmosphérique», qui parait ce matin, car sur cette problématique, il n'y a plus aucun doute : «Les preuves des effets nocifs de la pollution atmosphérique sur la santé se sont encore multipliées cette année», est-il dit dans l'éditorial de ce numéro.

Des preuves ? Un article retrace le «bilan de quinze ans de surveillance en France et en Europe». Constat sans appel : la pollution est dangereuse. «Les programmes français et européens ont démontré la persistance d'effets sanitaires à court terme de la pollution de l'air, et ceci même à de faibles niveaux de pollution, car il n'existe pas de seuil en deçà duquel aucun impact n'est observé.» Un exemple ? «Tous les programmes ont mis en lumière le rôle néfaste des particules fines, émises par le trafic routier [et les moteurs diesel ndlr], et leur implication dans l'aggravation de pathologies chroniques respiratoires et cardiovasculaires.» Le danger est établi, mais si on veut, on peut parfaitement réduire le risque, comme le détaille une analyse de quelques plans mis en œuvre ces dernières années, pour réduire la circulatio