«Une décision maladroite», a convenu la direction de la maison de retraitela Villa Beausoleil, à Chaville, dans les Hauts-de-Seine. Pour le moins… Vendredi, lassée d'accumuler des arriérés de factures non payés, la direction du lieu a mis à la porte une résidente, pour finalement l'abandonner aux urgences d'un hôpital.
Une première, et surtout un acte totalement illégal. Car la vieille dame est chez elle dans la maison de retraite : sa chambre est un espace privé. Elle a 94 ans et y vit depuis deux ans. Elle a deux fils : l’un médecin, l’autre gestionnaire de biens. Sa retraite n’est pas anodine : 2 700 euros par mois (1). Mais, manifestement, il y a quelques tiraillements familiaux. Vendredi, la direction installe la résidente dans une ambulance, direction le domicile de son fils. Lui a-t-on demandé son avis ? Sait-on que l’on n’expulse pas en plein hiver ? Qu’importe, dehors. Son fils n’est pas là ; l’ambulancier se rend aux urgences de l’hôpital de Châteaudun (Eure-et-Loir), et y lâche la vieille dame comme un vulgaire sac de linge.
Depuis ? La maison de retraite se défend, affirmant avoir contacté à plusieurs reprises l'un des fils. «C'est la première fois que l'on se retrouve dans une telle situation avec plus d'un an d'arriérés, et le fils est clairement au courant», a expliqué le directeur de la maison de retraite. Un premier préavis lui aurait été envoyé en recommandé fin novembre, suivi d'un second courrier, début janvier, expliquant qu'il devait réa