Les pilules de 3e et 4e générations sont prises par 2,5millions de femmes en France. (Photo Christophe Maout pour Libération)
C'est ce matin que Marisol Touraine, ministre de la Santé, va faire le point sur le dossier délicat des pilules dites de 3e et 4e générations : a priori pas d'annonce particulière, si ce n'est quelques rappels des «bonnes prescriptions», un souci de ne pas «délégitimer» la pilule, et la mise en place d'un dispositif pour mieux surveiller les effets secondaires. Ce dernier point est devenu une nécessité : selon le journal le Monde, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) n'aurait reçu en tout et pour tout que la notification de 133 accidents thrombolytique et de 122 accidents cérébraux vasculaires, ce qui semble très peu au regard des informations qui remontent, ces dernières semaines, sur ces pilules prises par 2,5 millions de femmes en 2012. Comme si, à nouveau, le système de surveillance montrait ses limites.
Cette mise à plat ministérielle sera-t-elle suffisante pour éteindre le feu, et cela alors même que se sont accumulées près d’une centaine de plaintes de patientes ? C’est en tout cas la première crise sanitaire que doit affronter Marisol Touraine. Et son administration ne l’a pas vue venir.
Le professeur Bernard Bégaud, ancien président de l'université de Bordeaux, revient sur ces dérapages sanitaires à répétition, «une spécialité française», selon lui. Directeur d'une importan