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Libération
Décryptage

Droite et cathos à la croisade des chemins

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Les opposants au mariage pour tous misent sur une mobilisation massive, dimanche, pour faire plier le gouvernement.
Frigide Barjot, tête «pensante» de la «manif pour tous», lors de la mobilisation du 17 novembre, à Paris. (Photo Bruno Charoy pour Libération)
publié le 11 janvier 2013 à 22h26

Les organisateurs de la «manif pour tous» prédisent un succès de masse. La droite et l’extrême droite promettent une démonstration de force. Le 17 novembre, les opposants au mariage gay avaient réuni plus de 100 000 personnes à Paris (1). Dimanche, ils prient pour être trois fois plus.

Cinq rames de TGV et 1 000 cars sont affrétés ; 10 000 volontaires assureront le service d'ordre et 4 millions de tracts ont été distribués (2). «A partir de 300 000 personnes, on sera crédibles pour que le Président nous entende», assure Frigide Barjot, tête de gondole médiatique du mouvement. François Hollande a pourtant fait savoir aux organisateurs qu'il n'aurait pas le temps de les recevoir. La loi «passera», quel que soit le nombre de manifestants.

L'UMP et le FN seront présents, mais pas au même endroit. La première sera place d'Italie, le second Porte Maillot. «Les politiques devront faire un effort pour se mélanger au cortège», prescrit Barjot. Les consignes sont claires : pas de pancartes ni de slogans partisans. La hiérarchie catholique soutient, sans trop le dire ni le montrer. Le journal la Croixrappelle à la une que, «pour l'Eglise, l'alliance entre un homme et une femme est conçue comme un signe du lien avec le Christ». Revue des ouailles.

Le cas Frigide Barjot

Elle sera en tête du cortège, à chanter «Je n'ai plus besoin des hommes, j'ai retrouvé Simone» sur l'air gainsbourien de Harley Davidson. Avec son pseudon